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Faire des vagues pour la conservation des océans

Vancouver, grâce à son emplacement sur la côte Ouest du Canada, à sa main-d’œuvre qualifiée et à ses installations de recherche de calibre mondial, est chef de file du domaine de la conservation marine. Donc, lorsque le centre des congrès de Vancouver a demandé à Sabine Jessen, experte en conservation des océans et en développement durable à la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP), d’appuyer une soumission visant à accueillir le cinquième Congrès international des aires marines protégées (IMPAC5), elle a sauté sur l’occasion.
 

« Je me suis dit que c’était une excellente idée de tenir le congrès à Vancouver, se souvient-telle. Je savais que le Canada réalisait de véritables progrès en matière de préservation des aires marines protégées et de restauration de la santé des océans et que des travaux innovants se déroulaient depuis un certain temps sur la côte Ouest. »
 

Forte de ses 30 ans de carrière, Sabine Jessen a rassemblé son équipe à la SNAP et a fait appel à un groupe d’experts en conservation marine en vue de rallier des appuis pour l’événement. Elle a collaboré étroitement avec des représentants du gouvernement, dont Pêches et Océans Canada et Parcs Canada, ainsi qu’avec les communautés locales des Premières Nations et la province de la Colombie-Britannique.

« En ce qui concerne la soumission que nous allions présenter à l’Union internationale pour la conversation de la nature, j’ai pensé qu’il serait avantageux de montrer que ce n’étaient pas seulement les organisations environnementales qui appuyaient l’idée, mais aussi les différents ordres de gouvernement », ajoute-t-elle.  

Elle avait raison. À la fin du processus de sélection hautement concurrentiel, auquel ont participé des pays du monde entier, Vancouver a été choisie comme hôte de ce congrès de renommée mondiale.

Lutter pour la protection de l’océan 
 

Du 3 au 9 février 2023, de hauts fonctionnaires et quelque 3 000 professionnels réputés en conservation des océans ont afflué de partout dans le monde vers Vancouver (tandis que plusieurs centaines ont participé au congrès en ligne). Des représentants des Premières Nations hôtes, à savoir les peuples xʷməθkʷəy̓əm (Musqueam), Sḵwx̱wú7mesh (Squamish) et səlilwətaɬ (Tsleil-Waututh), ont animé le congrès, accompagnés de délégués de la SNAP, de l’Union internationale pour la conversation de la nature et de représentants des gouvernements du Canada et de la Colombie-Britannique. Le congrès s’est tenu au centre des congrès de Vancouver, un bâtiment ultramoderne qui surplombe le havre pittoresque de Vancouver.

L’objectif du congrès IMPAC5 était d’offrir un forum aux professionnels de la conservation des océans leur permettant de se réunir, de renforcer leur engagement et d’échanger des connaissances et des pratiques exemplaires en matière de protection des écosystèmes marins — et essentiellement, qu’ils tracent une trajectoire visant à conserver 30 pour cent de l’océan mondial d’ici 2030.

Pendant six jours, les participants ont profité d’un programme fascinant articulé autour de cinq thèmes précis, mettant en vedette 15 conférenciers d’honneur visionnaires, plus de 900 séances stimulantes et plusieurs autres intervenants. Parmi eux figuraient des défenseurs des océans les plus influents du Canada, comme Daniel Pauly, scientifique renommé spécialisé dans l’industrie de la pêche, et Cloy-e-iis, Judith Sayers, présidente du conseil tribal Nuu-Chah-Nulth et championne du développement durable.

En plus des présentations et des discussions, le congrès IMPAC5 a mis en valeur les avancées importantes accomplies à l’échelle du secteur des technologies océaniques, offrant ainsi des occasions uniques d’investissement et de collaboration interentreprises. Par exemple, les délégués ont pu utiliser l’application de l’événement pour fixer des rendez-vous au cours de la semaine avec des innovateurs locaux du secteur océanique.  

« Nous avons aussi demandé à plusieurs entreprises et experts locaux d’animer une série de panels, qui examinaient comment les solutions novatrices et la technologie peuvent servir à gérer les aires marines protégées, explique Sabine Jessen. C’était la première fois que les entreprises des technologies océaniques participaient de cette manière au congrès. »

Les congressistes ont aussi eu l’occasion de profiter de la beauté naturelle et de la culture de la région grâce à des excursions enrichissantes. Parmi celles-ci, une excursion en bateau dans la région de la biosphère Átl'ka7tsem (baie Howe), une visite guidée à pied et en canot avec un guide autochtone, et une journée avec un expert local en ornithologie permettant aux délégués de découvrir plusieurs zones clés pour la biodiversité de l’estuaire du fleuve Fraser.

La SNAP, partenaire principale du congrès, a collaboré avec le secrétariat et d’autres organisations pour organiser un événement public, le Festival de l’océan, qui présentait des activités à thème marin d’un océan à l’autre. Le festival a culminé avec une célébration de la mer durant toute la fin de semaine, où des musiciens, des artistes et des conteurs de renom se sont produits devant des dizaines de milliers de personnes rassemblées à la place Jack Poole, qui ont été sensibilisées par la même occasion à l’importance de protéger l’océan pour les générations futures. 

 

Sabine Jessen, Directrice exécutive, Secrétariat de l’IMPAC5 du ministère des Pêches et des Océans

Prendre le gouvernail grâce à des initiatives uniques

Comme l’a souligné Sabine Jessen, ce qui a rendu le congrès IMPAC5 véritablement unique était le rôle important qu’y ont joué les peuples autochtones et les jeunes professionnels. Dès le départ, les organisateurs ont tenu à leur offrir un espace où les participants pouvaient prendre connaissance de leurs points de vue, ce qui leur a permis de présenter leurs propres programmes pendant le congrès.
 

Pour souligner le rôle important qu’ont joué les peuples autochtones dans l’intendance de leurs territoires et des océans depuis des temps immémoriaux, on a demandé aux organisations autochtones internationales, nationales et régionales de mettre sur pied un groupe de travail autochtone chargé d’offrir des conseils au comité de planification du congrès une fois l’appel d’offres remporté. Durant le congrès, il y a eu un forum et un événement de réseautage autochtones, un grand pavillon interactif autochtone ainsi qu’un espace de réseautage.  


« Le groupe de travail autochtone d’IMPAC5 s’est montré très actif dans la formulation de conseils relatifs au congrès, du début à la fin. Grâce à ces efforts, le Canada a placé la barre plus haut que quiconque en matière de participation autochtone dans le cadre d’une réunion internationale », affirme Sabine Jessen.  

Les jeunes professionnels ont aussi occupé une place centrale lors de l’événement. Dans le cadre d’un partenariat avec Ocean Wise, de futurs leaders du milieu international de la protection des aires marines ont bénéficié d’un programme de mobilisation visant à exposer leurs points de vue. Ils ont aussi eu l’occasion de participer à toutes sortes d’activités conçues spécialement pour eux, dont une activité de renforcement d’équipe de deux jours, tenue dans une installation hors site avant le congrès.

Naviguer vers un nouvel horizon pour la protection des océans à l’échelle mondiale

Le congrès IMPAC5 a connu une réussite exceptionnelle. Les délégués sont rentrés chez eux l’esprit foisonnant d’idées prometteuses et de nouvelles perspectives et fortifiés par les liens qu’ils ont tissés, lesquels propulseront leurs travaux. Les partenaires du congrès ont été particulièrement satisfaits des annonces et des engagements du Canada durant l’événement, notamment un engagement pour protéger au moins 25 pour cent des océans entourant le Canada d’ici 2025, puis 30 pour cent d’ici 2030, ainsi que la mise en œuvre de normes de protection minimales dans les aires marines protégées, qui feront en sorte que la faune et ses habitats sont à l’abri des activités humaines nuisibles et qu’ils prospèrent maintenant et à l’avenir. 
 

« La tenue du congrès IMPAC5 a donné au Canada une occasion en or d’affirmer son leadership en matière de conservation des océans et des aires marines protégées, conclut Sabine Jessen. De l’accent mis sur les perspectives des Autochtones et des jeunes à l’innovation technologique dans le domaine, nous avons réussi à mettre en vedette nos travaux et nos méthodes uniques. »

Le réseau des visionnaires du Canada

Faites la connaissance de visionnaires d’ici, comme Sabine Jessen, dont l’esprit avant-gardiste et le leadership dans leur secteur respectif contribuent à attirer des événements d’affaires internationaux au pays.